"Les forces de sécurité ont arrêté (...) un véhicule bourré d'explosifs, parti pour viser une base des forces de sécurité. Nous avons confirmé que cinq personnes ont été tuées et 11 blessées", a indiqué sur Twitter la chef adjointe de la police, Zakia Hussein, après l'explosion provoquée par un kamikaze à un point de contrôle.
L'attentat a été revendiqué par les insurgés islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont dit avoir visé "un convoi escortant des officiels et parlementaires apostats qui se dirigeaient vers le palais présidentiel".
Parmi les personnes tuées figure Hussein Elabe Faahiye, qui a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui de ministre des Affaires étrangères en 2007, a annoncé lors d'une conférence de presse le ministre de l'Information, Mohamed Abdi Hayr.
Un témoin, Mohamed Saney, a raconté avoir vu "les corps de trois personnes mortes, dont une femme soldat".
"Plusieurs véhicules ont été détruits dans l'explosion et les ambulances se sont précipitées sur les lieux pour récupérer les gens blessés", a-t-il ajouté.
Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).