Les shabab ont exécuté les six hommes en public pour espionnage, ont confirmé également les sources locales.
Quatre exécutions ont été menées vendredi soir à Bulofulay, un village du sud-ouest de la Somalie, dans la région de Bay, ont indiqué des sources locales. Trois des hommes ont été fusillés par un peloton d'exécution tandis que le quatrième, jugé coupable d'avoir aidé les Etats-Unis à tuer Ahmed Godane, a été décapité.
"Le tribunal islamique des régions de Bay et Bakool a mené des exécutions contre quatre espions qui ont travaillé avec les Etats-Unis et les services de renseignements kényans", et ont de la sorte facilité la mort de chefs shebab, ont affirmé les insurgés islamistes dans un communiqué.
"Mohamed Adan Nur Hassan, un des espions, est responsable de la frappe aérienne qui a tué le chef des moudjahidine shebab", en septembre 2014, a ajouté la même source.
Deux Kényans ont par ailleurs été exécutés en public vendredi dans la région de Jubbada Dhexe, également dans le sud-ouest de la Somalie, ont annoncé les shebab dans un communiqué. Ils ont été jugés coupables d'avoir aidé à tuer des leaders shebab au Kenya.
Un d'entre eux collaborait avec les services secrets kényans, britanniques, américains et israéliens, l'autre collaborant uniquement avec les renseignements kényans, ont affirmé les insurgés somaliens.
Les shebab ont juré la perte des fragiles autorités somaliennes, épaulées dans leur combat par la Force de l'Union africaine (Amisom), déployée depuis 2007.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
Ces derniers mois, ils ont revendiqué des opérations spectaculaires, tant à Mogadiscio que contre des bases de l'Amisom. Ils ont également revendiqué ces dernières années des attentats de grande envergure perpétrés dans d'autres pays de la région, comme le Kenya ou l'Ouganda, qui participent à l'Amisom.
Avec AFP