A l'ouverture du procès le 29 novembre, les enquêteurs de la police avaient accusé les 25 hommes d'avoir pris le Coran comme seule référence religieuse et d'avoir rejeté les autres sources canoniques de l'islam, notamment la "sunna" du prophète Mahomet.
Le juge Abdallah Abdelbagi a indiqué jeudi qu'ils seraient accusés "d'avoir des idées contraires aux croyances islamiques et de parler d'elles dans les lieux publics".
"Vous avez enfreint (...) l'article 126 du code pénal soudanais en vertu duquel vous serez jugé devant cette cour", a-t-il ajouté, s'adressant aux accusés.
Selon la charia, la loi islamique en vigueur au Soudan depuis 1983, le groupe pourrait être condamné à la peine de mort s'il était reconnu coupable sur la base de l'article 126, qui traite de l'apostasie.
Initialement, 27 hommes avaient été présentés devant la justice mais lors d'une audience mercredi, le juge avait décidé de ne pas donner suite aux accusations portées contre deux d'entre eux.
"Les accusés ne sont pas coupables et n'ont pas abandonné la religion de l'islam", a dit jeudi devant la cour un avocat de la défense, Ahmed Ali Ahmed. "Ils exercent leur droit à la liberté de croyance (...) qui est garanti par la constitution", a-t-il dit.
Les accusés, des jeunes pour la plupart, étaient menottés jeudi lors de l'audience qui s'est tenue sous haute sécurité, avec des membres de la police antiémeute gardant le tribunal.
Selon l'avocat, les 27 hommes avaient été arrêtés les 2 et 3 novembre dans un quartier sud de Khartoum.
La prochaine audience, lors de laquelle s'exprimera la défense, a été fixée au 14 décembre.
Avec AFP