Cette prolongation qui court jusqu'au 31 octobre intervient à quelques jours d'une décision du président américain Donald Trump sur une levée de certaines sanctions imposées depuis 20 ans au Soudan.
"L'ordre de prolongation du cessez-le-feu (...) fait partie d'une initiative du gouvernement pour apporter la paix", a rapporté l'agence de presse officielle soudanaise Suna.
Initialement d'une durée de quatre mois, le cessez-le-feu décrété en juin 2016 a déjà été prolongé trois fois dans le passé.
L'ex-président Barack Obama avait décidé en janvier la levée de certaines sanctions économiques américaines imposées au Soudan depuis 1997. Il avait cependant prévu une période probatoire de six mois avant que Washington ne lève effectivement ces sanctions.
La fin des combats dans plusieurs régions du Soudan, comme au Darfour (ouest), fait partie des conditions posées à Khartoum.
Le 12 juillet, l'administration du nouveau président Donald Trump se prononcera sur une levée ou non de ces sanctions.
Fin juin, l'émissaire américain pour le Soudan Steven Koutsis avait salué dans un entretien à l'AFP "l'extrême retenue" de Khartoum face aux attaques rebelles durant l'année écoulée au Darfour.
Il avait émis l'espoir que le Soudan prolonge "d'au moins six mois" le cessez-le-feu unilatéral au Darfour et dans les deux autres Etats déchirés par des conflits.
Les violences au Darfour --région de la taille de la France-- ont éclaté en 2003 quand des rebelles issus de minorités ethniques se sont soulevés contre le président soudanais et son gouvernement majoritairement constitué d'Arabes, les accusant de les marginaliser.
Des rebellions similaires ont eu lieu dans les Etats du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud après la sécession du Soudan du Sud en 2011.
Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU. Des milliers de personnes ont également été tuées dans les Etats du Nil Bleu et du Kordofan-Sud.
Avec AFP