Des rebelles de la région du Darfour (ouest) et le SPLM-N, qui combat depuis 2011 les forces de Khartoum dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu, frontaliers du Soudan du Sud, doivent participer à ces négociations.
Les discussions sont censées commencer en fin de semaine dans la capitale éthiopienne, l'UA espérant pousser les parties en présence à déclarer un cessez-le-feu, pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée vers les civils présents dans les zones rebelles.
Un porte-parole du SPLM-N, Arnu Lodi, a indiqué à l'AFP que des délégués rebelles "se rendront à Addis" avec "l'intention d'obtenir un cessez-le-feu" pour raisons humanitaires.
"Nous espérons signer un accord à la fin de la rencontre", a également souligné un responsable de l'UA, Boitshoko Mokgatlhe, sans donner d'indication sur la durée prévue des pourparlers.
De précédentes négociations organisées l'année dernière n'avaient pas donné de résultats.
Ces discussions interviennent à un moment où Khartoum redouble d'efforts pour convaincre le SPLM-N et les rebelles du Darfour de participer à un dialogue national, destiné à résoudre les problèmes économiques et insurrectionnels qui minent le pays.
Au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1989 et recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et génocide au Darfour, le président soudanais Omar el-Béchir a lancé le 10 octobre un processus de dialogue national.
Celui-ci a été boycotté par les principaux groupes rebelles et le SPLM-N, qui font partie du Front révolutionnaire du Soudan (FRS) et avaient appelé à une rencontre hors du Soudan pour fixer les termes des négociations.
M. Béchir avait même annoncé qu'il pourrait décréter un cessez-le-feu permanent avec les rebelles qui le combattent dans les Etats du Darfour-Ouest, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud.
Selon le SPLM-N, l'aviation soudanaise a continué à mener des raids sur le Kordofan-Sud.
Le Darfour est miné depuis 2003 par des violences entre le gouvernement et des insurgés qui se sentent ethniquement marginalisés par le régime de Khartoum. Le conflit a fait plus de 300.000 morts et déplacé 2,5 millions de personnes, selon l'ONU.
Avec AFP