Des membres du puissant Service national du renseignement et de la sécurité soudanais (NISS) et de la police ont effectué un raid dans un appartement du quartier résidentiel de Arkawiet, dans le sud de la capitale soudanaise, après une explosion qui y avait eu lieu vers 02H00 dimanche (23H00 GMT samedi).
"Durant le raid, du matériel utilisé pour déclencher de grosses explosions a été découvert ainsi que des passeports étrangers", a indiqué la police. L'enquête a révélé qu'un homme a été blessé dans l'explosion alors qu'il montait les explosifs, selon les autorités.
Le blessé "s'est rendu dans un hôpital proche, qui a refusé de le soigner avant d'informer la police. Il a quitté l'hôpital et il est à présent en fuite", selon le communiqué.
La police est à sa recherche ainsi que d'autres personnes, poursuit le texte sans plus de précisions sur le fugitif ou sur les passeports découverts.
Plus tôt dimanche, plusieurs dizaines de policiers et agents de la sécurité avaient établi un cordon de sécurité dans le secteur.
Un correspondant de l'AFP a rapporté que des membres des services de sécurité étaient sortis de l'immeuble avec des sacs en plastique contenant du matériel découvert dans l'appartement.
Selon des habitants, outre des familles soudanaises, de nombreux ressortissants égyptiens et syriens habitent le quartier.
Le Soudan accueille plusieurs dizaines de milliers de Syriens ayant fui la guerre civile qui ensanglante leur pays depuis bientôt six ans.
Khartoum fait état régulièrement d'une intensification des efforts pour lutter contre l'extrémisme, même si Washington maintient depuis 1993 le Soudan dans sa liste des "Etats soutenant le terrorisme", une accusation que Khartoum dément farouchement.
Le Soudan est un des pays concernés par le décret anti-immigration émis le 27 janvier par le président américain Donald Trump interdisant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans. Ce décret a été suspendu par la justice américaine.
Avec AFP