Cette réunion en ligne doit rassembler les ministres des Affaires étrangères des pays membres (Kenya, Somalie, Soudan, Djibouti, Ethiopie, Soudan du Sud, Ouganda) avec pour ordre du jour "la situation politique actuelle au Soudan du Sud qui nécessite l'attention urgente du conseil", a déclaré le secrétariat de l'Igad dans un communiqué daté de samedi.
Des affrontements meurtriers ont éclaté samedi dans la région du Haut-Nil (nord) entre factions rivales du SPLA-IO, la branche armée du parti du vice-président Riek Machar, quelques jours après l'annonce contestée de son éviction en tant que président des deux entités.
Les deux camps se sont rejeté la responsabilité de ces combats, qui ont fait au moins une trentaine de morts.
Le parti de M. Machar, le SPLM-IO, fait partie du fragile gouvernement de coalition, formé en février 2020.
Ces affrontements font ressurgir le spectre de la violence dans le plus jeune pays du monde, qui peine à se remettre d'une sanglante guerre civile qui a fait plus de 380.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018.
L'Igad a joué un rôle-clé dans les pourparlers de paix au Soudan du Sud et dans l'élaboration d'un accord de cessez-le-feu et de partage du pouvoir signé en 2018 entre les rivaux Salva Kiir et Riek Machar.
Dix ans après son indépendance en 2011, le Soudan du Sud reste dans une situation plus fragile que jamais, confronté à la famine et une situation humanitaire catastrophique, aux violences intercommaunautaires et à une grave crise économique marquée notamment par une inflation galopante.