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Soudan du Sud: Washington prive de visa ceux qui "font obstacle à la paix"


La présidente du Sud-Soudan Salva Kiir (à droite) et son ancien vice-président, le chef des rebelles Riek Machar (à gauche), se serrent la main à Addis-Abeba, le 12 septembre 2018.
La présidente du Sud-Soudan Salva Kiir (à droite) et son ancien vice-président, le chef des rebelles Riek Machar (à gauche), se serrent la main à Addis-Abeba, le 12 septembre 2018.

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi priver de visa ceux qui "font obstacle à la paix" au Soudan du Sud, dans le cadre d'un "réexamen des relations" pour faire pression sur les belligérants.

"Le peuple du Soudan du Sud a souffert assez longtemps pendant que ses dirigeants retardent la mise en œuvre d'une paix durable", a dénoncé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.

Il s'est borné à dire que la mesure pourrait concerner les personnes qui "ne respectent pas les accords de paix signés", une définition pouvant inclure le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar, qui ont échoué à former un gouvernement d'union à la date-butoir du 12 novembre. Mais le département d'Etat américain refuse de donner publiquement les noms des personnes visées par ces sanctions avant tout symboliques.

Il s'agit de tous ceux impliqués dans "des violations de cessez-le-feu", "des violations de l'embargo de l'ONU sur les armes, des actes de corruption qui alimentent le conflit, des entraves à la liberté d'expression, d'association ou de réunion pacifique".

Salva Kiir et Riek Machar, dont les différends ont plongé en 2013 leur jeune Etat dans une guerre civile qui a fait près de 400.000 morts, ont obtenu un nouveau délai de 100 jours, jusqu'en février, pour former leur gouvernement. Ils se sont brièvement rencontrés mercredi à Juba, la capitale sud-soudanaise.

Le non-respect de la date du 12 novembre a fait monter le ton aux Etats-Unis, qui ont été parmi les principaux soutiens de l'indépendance du Soudan du Sud en 2011 mais manifestent désormais leur impatience. Mike Pompeo avait rappelé l'ambassadeur américain fin novembre pour "réexaminer" les relations avec le pays, laissant planer la menace de sanctions.

Mardi, à l'occasion de la Journée mondiale des droits de l'Homme, Washington a aussi sanctionné plusieurs membres des forces de sécurité sud-soudanaises pour leurs "graves abus" contre "des figures politiques ou de la société civile dont les opinions diffèrent de celles du régime au pouvoir".

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