Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

L'accès humanitaire est "insuffisant" au Soudan, alerte le HCR


Les deux camps sont accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils, malgré la menace de famine qui pèse sur des millions de Soudanais.
Les deux camps sont accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils, malgré la menace de famine qui pèse sur des millions de Soudanais.

L'accès humanitaire au Soudan, pays plongé dans une sanglante guerre depuis avril 2023, est "insuffisant" et une partie de la population risque de "mourir de faim", a alerté le Haut-Commissaires des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi.

Les combats opposent l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé de plus de dix millions de personnes, selon l'ONU.

En visite dans la capitale sud-soudanaise Juba, M. Grandi a exhorté, dans un entretien accordé mercredi soir à l'AFP, "toutes les parties à donner accès aux humanitaires car notre présence sur place est insuffisante pour aider les personnes dans le besoin, et surtout pour apporter la nourriture et les autres fournitures qui sont nécessaires aux personnes qui autrement risquent de mourir de faim". Il a noté "quelques progrès ces dernières semaines".

"Nous obtenons un peu plus d'autorisations qu'avant parce qu'il y a eu beaucoup d'insistance, et cette insistance aussi de la part de la communauté internationale doit continuer, car sinon nous risquons d'avoir davantage de déplacements et, pire encore, nous risquons de voir des gens mourir de faim", a poursuivi M. Grandi. "Je suis très inquiet parce que j'espérais au début, comme beaucoup de Soudanais, que ce conflit serait de courte durée", a également assuré le chef du HCR.

Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre pour avoir notamment visé délibérément des civils, bombardé des zones habitées et bloqué l'aide humanitaire, malgré la menace de famine qui pèse sur des millions de Soudanais. Des groupes de défense des droits humains ainsi que les États-unis ont aussi accusé les paramilitaires de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité.

Le président international de l'ONG Médecins sans frontières (MSF), Christos Christou, a déploré jeudi que le Soudan soit "marqué par l'une des pires crises que le monde ait connues depuis des décennies (...) et la réponse humanitaire est profondément inadéquate", poursuivant sur des "niveaux extrêmes de souffrance à travers le pays".

Forum

XS
SM
MD
LG