Le président soudanais Omar el-Béchir se rend aujourd’hui le Sud-Soudan avant le référendum d’autodétermination de dimanche, qui devrait aboutir à la partition du plus grand pays d’Afrique. Selon Rabie Abdelati Obeid, un membre influent du parti au pouvoir à Khartoum, M. Béchir rencontrera les leaders sud-soudanais pour s’assurer que tout est fin prêt et que le référendum se déroule de manière libre et transparente.
Le président soudanais démontrera également l’engagement de son gouvernement à maintenir de bonnes relations avec le Sud même, si comme attendu, les sudistes se prononcent en faveur de la sécession, a souligné Rabie Abdelatu Obeid.
L’ancien président américain Jimmy Carter et l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan sont attendus au Sud-Soudan à la tête de plus 100 observateurs internationaux pour référendum. L’émissaire spécial américain pour le Soudan, Scott Gration, et le diplomate américain Princeton Lyman s’y rendront également, a indiqué le département d’Etat.
Selon les autorités américaines, des divergences persistent entre le Nord et le Sud-Soudan sur les questions-clé, y compris la démarcation de la frontière, les revenus pétroliers et le sort de la région en litige d’Abyei.
Les organisateurs du référendum du Sud-Soudan se disent « prêts à 100% » pour le scrutin et assurent que tout se passera dans les délais. Selon Chan Reec, président de la Commission du référendum, le vote aura lieu en dépit du fait que le gouvernement soudanais n’ait pas débloqué les fonds promis.
Près de quatre millions de personnes, soit à peu près la moitié des habitants du Sud-Soudan, à majorité des chrétiens, se sont inscrits pour voter. Le référendum fait partie de l’Accord de paix global de 2005, qui a mis fin à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud-Soudan.