L'image, inspirée par la célèbre photo de Léonid Brejnev embrassant le chef communiste est-allemand Erich Honecker, devenue graffiti sur le Mur de Berlin, traduit l'inquiétude des Lituaniens face à la sympathie manifestée par le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis à l'égard du chef de l'Etat russe.
"On a l'impression d'avoir une nouvelle guerre froide et l'Amérique pourrait avoir un président qui cherche à faire ami-ami avec la Russie", dit à l'AFP le propriétaire du fast-food dont le mur accueille le graffiti, Dominykas Ceckauskas.
"Nous voyons des ressemblances entre les deux héros. Ils ont tous les deux un ego gonflé à bloc et il est drôle de voir qu'ils s'entendent si bien", ajoute-t-il.
Les Lituaniens, comme les autres nations baltes voisines, sont préoccupés par les commentaires critiques de Trump à l'égard de l'Otan, qu'ils considèrent comme un rempart crucial pour leur sécurité.
"Trump a dit publiquement que Poutine est un leader fort et que l'Otan est obsolète et coûteuse", relève Kestutis Girnius, professeur adjoint à l'Institut des relations internationales et des sciences politiques à Vilnius.
"Le graffiti reflète la peur de certains Lituaniens de voir Trump faire des courbettes à Poutine et négliger leurs problèmes de sécurité", explique-t-il.
Ce n'est pas la première fois que des artistes s'inspirent de Trump pour créer des graffitis : aux États-Unis, de nombreux artistes de rue humilient le candidat aux traver des peintures murales.