Raison évoquée : la carte professionnelle de la presse est détenue de façon illégale et anarchique par des personnes qui n’ont rien à voir avec le métier.
Les organisations professionnelles des médias se plaignent que le métier du journalisme soit devenu un refuge pour tous ceux qui ont échoué ailleurs.
Il suffit d’écrire un article publié dans un journal ou d’être stagiaire dans une station radio ou télévision ou encore d’être un chauffeur d’une entreprise de presse pour obtenir à une carte de journaliste professionnel, déclare Célestin Topona, vice-président de l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique des médias au Tchad.
Pour lui, il faut appliquer l’article 05 de la loi 17 du 31 août 2010, relative au régime de la presse au Tchad.
Belngar Larmé Laguerre, président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), estime pour sa part que si les personnes étrangères au métier détiennent la carte d’identité du journaliste professionnel, cela relève de la responsabilité de la commission chargée de la délivrance de ce document logée au sein du HCC.
Le 1er rapporteur du Haut-Conseil de la Communication, Laoro Gondje, indexe plutôt les chefs d’entreprises de presse d’être à l’origine de ce désordre.
Le secrétaire général de l’Association des Editeurs de la Presse Privée du Tchad (AEPT) Samory Ngardounbe reconnaît qu’il y a des brebis galeuses qu’il faut les extraire le plus rapidement possible.
Reportage d’André Kodmadjingar à N’Djamena pour VOA Afrique