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Suspension de la grève de l'entreprise pétrolière publique en Côte d'Ivoire


Une station-service à Abidjan, Côte d’Ivoire, 28 janvier 2016.
Une station-service à Abidjan, Côte d’Ivoire, 28 janvier 2016.

Les agents de la Société nationale des pétroles de Côte d'Ivoire (Pétroci) ont suspendu leur grève après deux deux semaines d'arrêt de travail dans l'attente d'une décision de leur direction, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.

"L'assemblée générale a convenu de la suspension du mot d'ordre de grève" déclenché le 4 juillet contre la "mauvaise gestion" de l'entreprise publique, souligne un communiqué des travailleurs, transmis à l'AFP.

La direction et les travailleurs sont tombés "d'accord" sur la présentation d'un plan social, proposé par les travailleurs, au prochain Conseil d'Administration prévu pour le mercredi prochain.

"Les avancements catégoriels pour les agents bloqués depuis plusieurs années seront effectifs à partir de Janvier 2018", selon les termes de l'accord.

A l'appel du Syndicat national des travailleurs des entreprises pétrolières de Côte d'Ivoire (SYNTEPCI), les salariés avaient déclenché une "grève illimitée" contre des "dépenses incongrues du directeur général, des voyages en jet privé et des contrats farfelus".

"Nous réclamons un plan social" en cas de licenciement dans le cadre d'un projet de privatisation des actifs de l'entreprise, avait affirmé à l'AFP Ange-Didier Koutouan, le porte-parole des employés.

La Côte d'Ivoire est un pays producteur de pétrole avec 28 champs identifiés, dont 23 attribués à des opérateurs étrangers: Canada, Etats-Unis, Italie, Russie, Irlande, Koweït, Malaisie.

La Pétroci gère l'exploration, la production et la distribution de pétrole, un secteur qui emploie un millier de personnes.

La production du pays a doublé entre juin 2015 et juin 2016 pour atteindre 45.000 barils par jour, selon les chiffres officiels.

Cette augmentation est due à la mise en exploitation de nouveaux champs, avait précisé en novembre le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, rappelant "l'ambition" de produire 200.000 barils par jour d'ici 2020.

La production de gaz avoisine pour sa part 235 MSCF/jour (millions de pieds cubique jour), soit une hausse de 4,20% par rapport à 2015 mais de 10% par rapport aux prévisions, avait précisé M. Koné.

Les champs pétroliers sont essentiellement off-shore, près de la frontière avec le Ghana.

Avec AFP

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