La contestation populaire en Syrie a fait sept nouvelles victimes, apprend-on mardi matin. L’opposition accuse les forces gouvernementales d’avoir ouvert le feu sur des protestataires, le premier jour de la fête marquant la fin du Ramadan. L’intervention meurtrière aurait eu lieu après que des milliers de personnes ont investi les rues de plusieurs villes, pour exiger le départ du président Bachar al-Assad.
Les Comités locaux de coordination de l’opposition précisent que deux manifestants sont morts dans la ville d’Homs, au centre du pays, après la prière du matin marquant l’Aïd el-Fitr. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, cinq autres personnes ont trouvé la mort dans la province septentrionale d’Idlib, où les forces de sécurité auraient également fait 60 blessés, alors qu’elles opéraient des fouilles et des arrestations.
Entre-temps, le président Bachar al-Assad continue de faire face au mécontentement de la communauté internationale qui lui reproche de faire un usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques.
Mardi, la cheffe de la politique étrangère à l’Union européenne, Catherine Ashton, s’est dite profondément préoccupée par ce qu’elle appelle la violence du gouvernement syrien contre de paisibles manifestants et des défenseurs des droits humains.
Par contre, Damas a rejeté sur de prétendus terroristes et gangs armés la responsabilité de la majorité des actes de violence perpétrés ces derniers mois à travers le pays.