L’agence Associated rapporte que des chars ont été envoyés, mercredi, au port de Latakieh, dans le Nord de la Syrie. Les forces de sécurité ont récemment ouvert le feu sur les manifestants dans cette ville.
La répression se poursuit à Daraa, ville assiégée par les troupes et les chars. Une importante présence militaire est aussi notée dans d’autres villes syriennes, y compris deux banlieues de Damas.
Une ONG syrienne des droits de l’Homme que cite l’agence Reuters fait état d’au moins 500 morts et de milliers d’arrestations depuis le début du soulèvement populaire.
Plus de 200 membres du parti Baas de la province de Daraa ont démissionné, mercredi. 28 autres de la ville de Banias ont fait de même, accusant les troupes syriennes et les milices progouvernementales d’avoir ouvert le feu dur des « citoyens honorables. »
Le gouvernement syrien soutient, de son côté, que l’intervention des forces de sécurité vise à protéger les citoyens.
La Turquie a envoyé une délégation en Syrie pour exhorter les dirigeants de ce pays voisin à amorcer rapidement des réformes. Cette mission intervient alors qu’au moins 228 membres du parti Baas, au pouvoir, ont démissionné mercredi pour protester contre la sanglante répression des manifestants antigouvernementaux.
Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à s’entendre sur une déclaration condamnant la violente répression en Syrie.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU tiendra, vendredi, une session extraordinaire sur la Syrie.
La Russie, qui est opposée à toute ingérence dans les affaires de la Syrie, a exhorté, jeudi, les autorités syriennes à traduire en justice tous les responsables des meurtres des manifestants.