Patrice Talon effectue en France sa première visite officielle depuis son élection du 20 mars dernier.
"La coopération avait traîné un peu les pas. Nous sommes capables de donner une réponse positive et visible à l’aide," a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Hollande à qui il a du reste demandé de "donner plus d’efforts à la relance de la coopération".
Le nouveau président béninois a indiqué qu’il comptait sur la France pour l’aider notamment à opérer les réformes politiques et administratives qu’il compte mener en vue d’améliorer la gouvernance dans son pays.
"Les gouvernants ont la responsabilité de sortir le peuple de la pauvreté. Et ce mot n’est pas fort pour le Bénin parce que c’est un pays de grande pauvreté. J’ai l’ambition - et j’aime bien le dire haut et fort - au terme de 5 années de faire le miracle, de réaliser cette magie. Je voudrais compter sur vous pour nous apporter de la compétence tout de suite parce que le Bénin est aujourd’hui comme un désert de compétences", a-t-il soutenu.
Outre "les moyens d’acheter, de payer, de rémunérer la compétence", M. Talon a demandé à la France de prêter au Bénin des cadres, le temps que le Bénin forme ses cadres qui sont là.
M. Talon a même été direct en sollicitant auprès de la France l’aide pour résoudre le problème d’électricité au Bénin, se basant sur une promesse de M. Hollande lors de leur entretien privé.
"Notre pays est dans le noir presque tous les jours. Et en cela, nous avons l’obligation dans les prochaines semaines d’apporter une solution à nos populations et à nos industries, à nos services. Vous avez dit qu’il y aura une mission de haut niveau qui viendrait au Bénin et vous ne manquerez pas de nous aider à trouver des solutions rapides. Je voudrais ici prendre tout le monde à témoin que dans les semaines à venir, avec vous, nous allons venir à bout de cette souffrance", a lancé M. Talon en direction de Hollande.
Au plan de la lutte contre le terrorisme, le chef de l’état du Bénin a réitéré son engagement dans les opérations dans la région aux côtés de la France.
"Le Bénin est préoccupé. Nous espérons que nous ne serons pas une cible. Si des pays comme la France, les pays d’Europe, d’Amérique, n’y parviennent pas encore ce n’est pas le Bénin qui dirait qu’il a les moyens de faire face", a-t-il expliqué se retournant vers M. Hollande pour lui dire qu’il comptait sur la coopération internationale, bilatérale… dans notre sous-région.
Quant aux résolutions du dernier sommet sur le changement climatique, COP21, M. Talon s’est engagé comme toute l’Afrique à mettre en œuvre l’accord signé par tous les chefs d’états.