"Il a été condamné à une peine de 12 ans d'emprisonnement. Ce jugement est le premier rendu parmi plusieurs procédures intentées contre lui. Bon travail", s'est réjouie, sur sa page Facebook, la section tanzanienne de l'ONG internationale de protection de la nature PAMS Foundation.
Considéré comme le plus grand trafiquant d'ivoire en Afrique de l'Est, Maliango, 47 ans, avait été arrêté fin septembre 2015 à Dar es Salaam, après plus d'une année de traque.
Selon les organisations de défense de la faune, il était à la tête d'un réseau de braconniers et de trafiquants actif en Tanzanie, au Burundi, en Zambie, au Mozambique et au Kenya.
Son réseau aurait tué des milliers d'éléphants au cours des dernières années dans cette partie de l'Afrique. Selon l'accusation, il fournissait armes, munitions et véhicules aux membres de son vaste réseau.
Environ 30.000 éléphants d'Afrique sont abattus chaque année pour alimenter un trafic illégal d'ivoire porté par la demande asiatique.
La Tanzanie, l'un des pays qui comptent la plus importante population d'éléphants sur le continent africain, est aussi l'un des plus touchés par ce problème.
Un recensement récent notait que la population de pachydermes y a diminué de 60% entre 2009 et 2014.
Dans les immenses et nombreuses réserves naturelles tanzaniennes, qui attirent des touristes venus de toute la planète, d'autres espèces animales sont visées par les braconniers, comme les rhinocéros, aujourd'hui au bord de l'extinction dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Fin octobre 2016, le président tanzanien John Magufuli avait appelé les services compétents à arrêter, sans aucune exception, toutes les personnes impliquées, d'une façon ou d'une autre, dans le braconnage.