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Tanzanie : John Magufuli a prêté serment


Le nouveau président tanzanien John Magufuli (g.) prête serment, le 5 novembre 2015. (REUTERS/Emmanuel Herman)
Le nouveau président tanzanien John Magufuli (g.) prête serment, le 5 novembre 2015. (REUTERS/Emmanuel Herman)

Des milliers de personnes et plusieurs chef d'Etat africains ont assisté à la cérémonie, jeudi. Le nouveau président a appelé au rassemblement "dans l'intérêt de la nation".

Le nouveau président tanzanien John Magufuli a prêté serment jeudi à Dar es Salaam, la capitale économique, devant de nombreux chefs d'Etat africains et sous les applaudissements de la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des milliers de personnes ont bravé les pluies matinales pour assister à la cérémonie, qui comprenait un défilé militaire, une parade aérienne, des danses traditionnelles et des chœurs.

"Je me sens honoré de voir une assistance aussi nombreuse, avec des Tanzaniens et des chefs d'Etat africains", a déclaré le nouveau président.

"Ce que je peux dire aux Tanzaniens, c'est que je leur suis extrêmement redevable et je promets de faire du mieux que je pourrai pour concrétiser nos promesses de campagne", a-t-il ajouté.

Mugabe, Kenyatta et Museveni présents

Aux côtés de M. Magufuli, Samia Suluhu Hassan a également prêté serment. Elle est devenue la première femme vice-présidente de la Tanzanie et a promis de "faire tout (son) possible pour donner des conseils avisés et honnêtes" au président.

Plusieurs chefs d'Etat ont assisté à la cérémonie, dont le président en exercice de l'Union africaine, le Zimbabwéen Robert Mugabe, et les présidents du Kenya Uhuru Kenyatta, d'Ouganda Yoweri Museveni, du Rwanda Paul Kagame, de République démocratique du Congo Joseph Kabila, d'Afrique du Sud Jacob Zuma et du Mozambique Filipe Nyusi.

Candidat du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, M. Magufuli avait obtenu 58,46 % des voix et largement devancé son principal rival Edward Lowassa (39,97 %), membre du Chadema (Parti pour la démocratie et le développement).

M. Lowassa, qui avait fait défection du CCM en juillet pour rejoindre le Chadema, avait d'abord refusé d'accepter ces résultats et revendiqué la victoire, accusant la Commission électorale nationale d'avoir falsifié les chiffres.

"Oublions la campagne et regardons de l'avant"​

Mais "l'élection est maintenant terminée et je suis le président en place", a rappelé M. Magufuli. "Oublions la campagne et regardons de l'avant".

"Notre pays a besoin de se développer (...), nous devons sortir de la pauvreté (...), c'est notre tâche à tous, indépendamment de notre origine ethnique, notre race ou notre tendance politique", a-t-il estimé.

"Au sortir de ces élections générales, nous sommes tous vainqueurs parce qu'elles ont eu lieu dans le calme (...) Nous devons maintenant nous rassembler dans l'intérêt de notre nation", a-t-il ajouté.

M. Magufuli a également dit espérer que le parti au pouvoir sur l'archipel semi-autonome de Zanzibar et l'opposition puissent régler leur "différend à l'amiable".

La Commission électorale de Zanzibar a décidé le 28 octobre d'invalider, en raison de fraudes, les élections qui s'étaient déroulées trois jours plus tôt sur l'archipel et d'y convoquer un nouveau scrutin.

AFP

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