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Un conflit intercommunautaire a fait une vingtaine de morts au Tchad


Un policier monte la garde près du site d'un attentat-suicide à Ndjamena, au Tchad, le 11 juillet 2015.
Un policier monte la garde près du site d'un attentat-suicide à Ndjamena, au Tchad, le 11 juillet 2015.

Au Tchad, la nomination d’un chef de canton de Dar Ouaddaï contestée par une partie de la population s’est transformée en un violent conflit intercommunautaire.

A quelques jours de son intronisation, la contestation a débordé dans les rues d’Abéché. Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les manifestants, faisant une vingtaine de morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.

Les 24 et 25 janvier, les activités socioéconomiques ont été paralysées dans la province du Ouaddaï.

"Le sultan et le chef de canton incriminés sont suspendus de leurs fonctions et l’enquête continue pour situer la responsabilité de chacun dans ce drame", informe Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement tchadien.

Ces incidents ont fait 13 morts et plus de 60 blessés, selon le bilan officiel.

"L’ordre et la sécurité publique ne sauraient justifier les violations graves des droits de l’homme, notamment les traitements cruels, inhumains et dégradants ou la perte des vies humaines", a déclaré le bâtonnier, Me Laguerre Djérandi Dionro, président du conseil de l’ordre des avocats au barreau du Tchad. Il exige une enquête sérieuse et indépendante.

Pour lui, "des images et vidéos qui circulent sur la toile montrent des actes inadmissibles des forces de sécurité Ces forces, au lieu de rester sur leur mission régalienne, se sont muées en force d’insécurité vis-à-vis de la population civile à la gâchette facile, tirant à balles réelles".

Le ministre porte-parole du gouvernement a promis une sanction sévère.

Les conséquences de ce conflit se font sentir jusque dans la capitale. Par solidarité, les commerçants ressortissants du Ouaddaï et autres résidant à N’Djamena ont fermé leurs boutiques. Ce qui crée quelques désagréments pour la population.

Les commerçants exigent l’annulation du décret de nomination du chef de canton et le départ du gouverneur.

La contestation contre un chef de canton vire au drame dans une province tchadienne
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Selon les autorités de transition, les blessés sont pris en charge par le gouvernement et l’ordre est définitivement rétabli et les établissements scolaires doivent rouvrir leurs portes.

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