A Abidjan, des gendarmes en colère ont érigé dans la matinée, des barrages bloquant la circulation sur la principale autoroute à la sortie de la mégapole à hauteur du quartier populaire de Yopougon, selon la correspondante de VOA Afrique.
Mouvement d'humeur des pompiers
Dix-huit pompiers civils - issus de l'ex-rébellion - ont été interpellés et conduit par la police lors d'une manifestation qui avait réuni 400 pompiers devant les locaux de l'office nationale de la protection civile à Cocody Rivera 3.
Selon un pompier civil présent sur place, la manifestation a été organisée pour réclamer la part de prime de guerre.
Ils seraient près de 1493 ex-combattants, formés au métier de secours et intégré à la fonction publique. "Nous somme payé à 114000 francs CFA et nos conditions de vie, contrairement à ceux que on nous a promis, n'ont pas été amélioré", témoigne-t-il.
Suspension des cours
La plupart des lycées et collèges publics de la capitale économique ivoirienne sont restés fermés, les professeurs refusant de faire cours.
La fronde sociale a également touché des villes de l'intérieur, notamment Bouaké, deuxième ville du pays et l'épicentre de la mutinerie militaire des dernières semaines, Daloa (centre-ouest) et Man (ouest), selon des médias ivoiriens.
A Bouaké (centre) des centaines d'élèves sont sortis dans la rue et ont paralysé la circulation.
Ils "exigent" du gouvernement ivoirien, une solution aux différentes revendications de leurs enseignants afin que ceux-ci reprennent les cours.
Les grévistes demandent des augmentations de salaires, le paiement de certains arriérés de primes, et protestent contre une réforme des retraites intervenue en 2012 dont les premiers effets se font véritablement sentir en 2016, avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi.
Cette réforme fait passer l'âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50%,selon les catégories.
De nombreux observateurs estiment que les concessions faites aux militaires ont renforcé les fonctionnaires dans leur conviction de pouvoir faire fléchir le gouvernement.
Dimanche soir, un communiqué syndical lu à la télévision, avait pourtant annoncé la suspension de la grève.
Narita Namasté, correspondante à Abidjan