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Tensions lors d'une deuxième rencontre entre le Premier ministre tchadien et les syndicats


Le chef du gouvernement tente en vain de convaincre pour la deuxième fois les partenaires sociaux à N'Djamena, Tchad, le 12 décembre 2016. (VOA/André Kodmadjingar)
Le chef du gouvernement tente en vain de convaincre pour la deuxième fois les partenaires sociaux à N'Djamena, Tchad, le 12 décembre 2016. (VOA/André Kodmadjingar)

Le Premier ministre Pahimi Padacket Albert a rencontré pour la deuxième fois la plate-forme de revendication syndicale (Union des syndicats du Tchad, Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur et la Confédération des syndicats des enseignants du Tchad).

Lors de la rencontre, le Premier ministre a réitéré encore la demande du gouvernement, celle d'observer une trêve sociale sans préalable et sans condition de 12 mois afin de permettre à son gouvernement de mettre en place un comité technique pouvant réfléchir pour la sortie de cette crise financière et économique.

Selon le chef du gouvernement, la situation actuelle exige que le gouvernement et partenaires sociaux transcendent leur divergence pour sauver les activités scolaires et académiques et pour permettre à la population d'avoir accès aux différents services de santé.

Pour le président de l'Union des syndicats du Tchad, membre de cette plate-forme, Barka Michel, le gouvernement n'est pas logique dans ses demandes.

Pendant qu'il tente de renouer le dialogue social avec les partenaires sociaux, il a fait appliquer la mesure en coupant les primes et indemnités des fonctionnaires des salaires du mois d'octobre.

Cette situation a créé un climat tendu entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

En attendant que la base se prononce, Barka Michel exige que les mesures soient suspendues avant d'engager une négociation quelconque.

C'est dans cette situation confuse que les collectifs "Ça doit changer" et "Justice ou rien" demandent aux parents d'élèves d'accompagner leurs enfants dans leurs établissements respectifs en tenue scolaire et siffler mardi 13 et mercredi 14 décembre.

L'objectif est de faire du bruit entre 7 heures et 9 heures pendant les deux jours pour exiger du gouvernement un dialogue franc avec les partenaires sociaux afin de permettre aux enfants de reprendre les cours pour éviter l'année blanche qui plane sur le système éducatif tchadien.

André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena

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