"Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT) informe l'opinion nationale et internationale que le (samedi) 10 décembre 2016, à 14h20 précises, sa base arrière dans le Djebel Saoudah a été l'objet d'une agression abjecte et gratuite de la part des forces aériennes de Khalifa Haftar", indique le communiqué du FACT reçu par l'AFP.
L'attaque a fait un mort et deux blessés, a précisé à l'AFP par téléphone un interlocuteur se présentant comme le président du FACT, Mahamat Mahdi Ali.
Une source sécuritaire tchadienne dans la capitale N'Djamena a confirmé qu'un "avion a effectivement bombardé la position des rebelles aux confins de la frontière entre le Tchad et la Libye", sans autres précisions.
Le FACT affirme que l'attaque a été préparée lors d'une visite non datée à N'Djamena "du conseiller aux affaires africaines du Parlement de Tobrouk".
Le maréchal Haftar est le chef militaire de cette autorité exilée à Tobrouk, dans l'est de la Libye, non reconnue par la communauté internationale.
"Cette agression (...) démontre à suffisance la collusion entre Déby et Haftar", dénonce le communiqué du FACT.
"Le FACT réaffirme sa volonté de non ingérence dans les combats qui opposent les Libyens", souligne-t-on dans le communiqué, daté de Tanoua dans l'extrême-nord du Tchad, à la frontière avec la Libye.
Le FACT avait annoncé sa création début avril.
Cette rébellion est une branche dissidente de l'ex-Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), mouvement fondé par l'un des plus influents chefs rebelles, le général Mahamat Nouri.
En février 2008, l'UFDD, réunie avec d'autres rébellions au sein de l'Alliance nationale (AN) dirigée par Mahamat Nouri, avait mené une offensive sur N'Djamena et avait été tout près de renverser le régime du président Déby, retranché dans son palais.
Avec AFP