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Teodorin Obiang demande le report de son procès prévu en janvier à Paris


Teodorin Obiang, vice-président et fils du président de Guinée équatoriale prononce un discours lors de la 70 assemblée générale de Nations unies à New York, aux Etats-Unis, 30 septembre 2015.
Teodorin Obiang, vice-président et fils du président de Guinée équatoriale prononce un discours lors de la 70 assemblée générale de Nations unies à New York, aux Etats-Unis, 30 septembre 2015.

Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale, accusé de s'être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable, a demandé le report de son procès à Paris dans l'affaire des "biens mal acquis", prévu à partir du 2 janvier, a déclaré vendredi l'un de ses avocats.

Le procès est prévu les 2, 4, 5, 9, 11 et 12 janvier. Ces dates ont été fixées le 24 octobre dernier.

"Les délais fixés sont beaucoup trop courts et inhabituels", a déclaré à l'AFP Me Emmanuel Marsigny. "Matériellement il n'est pas possible pour la défense d'organiser de façon sereine un dossier de cette nature, aux enjeux importants et aux problèmes complexes", a-t-il ajouté.

Agé de 47 ans, promu vice-président de Guinée équatoriale fin juin par son père Teodoro Obiang Nguema, Teodorin Obiang est poursuivi pour blanchiment d'abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d'abus de confiance et de corruption.

Teodorin Obiang "a toujours dit qu'il a gagné légalement son argent dans son pays", il est "innocent des faits qu'on lui reproche", a ajouté Me Marsigny.

Hôtel particulier de 4.000 m2 dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, voitures de marques prestigieuses, acquisition d'œuvres d'art pour 18,3 millions d'euros, grands crus, costumes sur mesure: les dépenses somptuaires de Teodorin Obiang en France étaient très éloignées du quotidien du petit pays pétrolier d'Afrique centrale, dont plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Mis en examen en 2014, il a essayé en vain de faire annuler les poursuites à son encontre, invoquant son statut à l'époque de deuxième vice-président de Guinée équatoriale qui octroyait à ses yeux une immunité.

Mais la Cour de cassation française avait estimé que les faits reprochés avaient été commis à "des fins personnelles", relevant de sa vie privée et donc détachables des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale.

Avec AFP

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