Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Lomé vendredi pour une deuxième marche en l’espace d’une semaine, exigeant la fin du régime Gnassingbé.
Ils répondaient à l’appel de l'opposition et de la société civile qui réclament une réforme de la Constitution.
Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, affirmé qu’il faudrait continuer à exercer de la pression sur le président Faure Gnassingbé pour que la limitation à deux, du nombre de mandat présidentiel, soit insérée dans la Constitution.
Fabre a soutenu que le peuple togolais ne veut absolument pas que M. Faure Gnassingbé brigue un troisième mandat.
La marche est intervenue alors que le président Gnassingbé a affirmé mercredi lors d’une visite au Ghana qu’il n’était pas question que la Constitution togolaise soit modifiée et qu’il pourrait être candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2015.
M. Gnassingbé est arrivé au pouvoir au décès de son père, le général Gnassingbé Eyadema, en 2004. Le général Gnassingbé Eyadema qu’il a remplacé avait totalisé 40 ans pouvoir avant de mourir.
M. Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats avaient été contestés par l'opposition.
Gnassingbé Eyadéma avait modifié la Constitution en 2002 pour y supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels.