Accusés de "rébellion et de dégradation de biens publics", les sept étudiants présentés au tribunal de Lomé ont été déclarés "non coupables" par le juge, après cinq heures d'audience.
"Le juge a estimé qu'ils ne sont pas coupables, parce qu'il n'y a pas de preuve matérielle et les a relaxés", a déclaré à l'AFP Me Dodji Apévon, un des avocats des étudiants.
Le huitième étudiant - principal meneur du mouvement des étudiants - absent lors du procès pour raison de santé, sera jugé le 26 juin.
Des affrontements avaient opposé des étudiants à la police mercredi et vendredi sur le campus de Lomé, à la suite d'un rassemblement de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE).
Selon les responsables de l'université de Lomé, ces manifestations n'étaient pas autorisées et la LTDE n'est pas une association autorisée à mener des activités sur le campus de Lomé. Elles ont été dispersées par la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes.
Le président de l'université de Lomé Dodzi Komla Kokoroko a réaffirmé lundi soir dans un communiqué son "entière disponibilité à dialoguer avec les regroupements d'étudiants, afin de trouver des solutions appropriées à leurs problèmes".
Les étudiants exigent notamment la construction de nouvelles salles de cours et une augmentation des allocations mensuelles de 12.000 à 20.000 francs CFA (environ 18 à 30 euros).
Dans un communiqué, la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH) a condamné une "répression barbare, primitive, infamante et sauvage dont certains étudiants ont été l'objet" et invité les autorités universitaires à respecter "les franchises universitaires et des libertés publiques".
"Des vidéos rapportent des scènes particulièrement barbares et odieuses des forces de l'ordre rouant sauvagement des étudiants de coups et les traînant par terre", souligne le communiqué.
Avec AFP