"Il y a encore des défis considérables. Il y a toujours des lenteurs bureaucratiques", a relevé le responsable qui s'exprimait devant des journalistes sous couvert d'anonymat.
"Cela ne correspond simplement pas à l'accès humanitaire sans entrave dont nous avons tant besoin", a-t-il dit, en soulignant qu'une aide humanitaire avait pu parvenir à quelque 1,5 million de personnes sur les 5,2 millions qui ont besoin d'une assistance internationale.
Les vols pour le Tigré ont repris fin décembre après 18 mois d'interruption mais des progrès doivent encore être faits pour restaurer les flux commerciaux, y compris la livraison d'essence et les services bancaires, selon la même source.
Mercredi, un porte-parole des autorités rebelles avait assuré qu'ils avaient commencé à rendre leurs armes lourdes, point clé de l'accord signé il y a plus de deux mois pour mettre un terme à ce conflit meurtrier dans le nord de l'Ethiopie.
L'accord de paix du 2 novembre prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l'autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région coupée du monde depuis mi-2021.
La guerre a déplacé plus de deux millions d'Ethiopiens et plongé des centaines de milliers de personnes dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU. En visite en Ethiopie, les cheffes de la diplomatie française et allemande ont jugé jeudi "positif" le bilan dressé après un peu plus de deux mois de paix au Tigré.