L'Union européenne (UE) a porté plainte vendredi auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le géant asiatique, en raison des "transferts injustes de technologie" imposés aux entreprises européennes actives dans le pays, à rebours des règles de l'OMC.
"La Chine regrette la plainte européenne et traitera cette question conformément aux procédures de règlement des différends" en vigueur au sein de l'OMC, a réagi le ministère chinois du Commerce, dans un communiqué diffusé tard dimanche.
Non sans défendre la politique du pays: "La Chine a toujours attaché une grande importance à la défense des droits de propriété intellectuelle et a déjà adopté de nombreuses mesures efficaces pour protéger les droits et intérêts légitimes de ceux qui (les) détiennent", a insisté le ministère.
"Les progrès sont évidents et visibles", a-t-il martelé, avant de relever que la Chine et l'UE avaient déjà établi "un groupe de travail" pour communiquer sur ce dossier.
Dans de nombreux secteurs, les firmes étrangères désireuses d'avoir accès au marché chinois sont sommées de s'associer en co-entreprise avec des acteurs locaux, avec lesquels elles sont souvent amenées à partager une partie de leur savoir-faire technologique: une pratique vivement dénoncée par Bruxelles comme par Washington.
Les Etats-Unis ont ainsi ouvert en août 2017 une enquête au titre de l'article 301 de leur législation commerciale sur des violations supposées des droits de propriété intellectuelle.
Et l'administration Trump agite toujours la menace de mesures douanières punitives visant pour 50 milliards de dollars d'importations chinoises, ciblant notamment les secteurs industriels où "la Chine est censée avoir tiré un avantage en faisant l'acquisition injuste ou en forçant le transfert de technologies" de firmes américaines.
Avec AFP