Un an après ce triste anniversaire, les victimes directes et indirectes se rappellent cette journée.
Le reportage d'André Kodmadjingar sur place pour VOA Afrique.
Le commissaire Nguemadjita Tadihorbé, un des rescapés de l’attentat-suicide du 15 juin 2015, rencontré devant le commissariat central la ville de N’Djamena, se rappelle de cette journée cauchemardesque : "Ça va me marquer toute ma vie, comme un mauvais souvenir".
Ce double attentat simultané ayant fait 34 morts dont trois kamikazes et 105 blessés a traumatisé toute la population, et reste ancré dans les mémoires.
Il avait été revendiqué par la nébuleuse Boko Haram, qui avait dit avoir agi en réponse aux déploiements des soldats tchadiens en janvier pour lutter contre cette organisation, aux côtés des forces armées nigérianes, camerounaises et nigériennes.
Le commissaire Nguemadjita Tadihorbé se rappelle comment il a échappé à la mort. " Un véhicule était entre la décharge et moi, c'est ce qui m'a sauvé!"
Une dame qui a perdu son fils, un élève-policier, dans l’autre attentat-suicide du même jour, dans les locaux de l’école de police, se rappelle également cette triste journée du 15 juin 2015.
" J'ai perdu mon fils de 24 ans, et l'Etat nous avait promis de nous aider, mais nous n'avons toujours rien vu arriver", explique-t-elle.
A la veille de ce triste anniversaire, les autorités communales ont décidé de réglementer l’heure de fermeture de tous les marchés urbains à partir de 17h30, heure locale, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Entre juin et décembre 2015, le Tchad a enregistré dix attentats kamikazes et un seul en 2016, avec plus de 170 morts dont 25 kamikazes et plus de 470 blessés.