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Trois ans de prison requis contre un défenseur des droits de l'Homme en RDC


Des défenseurs des droits de l'homme réclame la libération de leur camarade, Kinshasa, RDC, 7 août 2017. (Facebook/Fortunat Kasango)
Des défenseurs des droits de l'homme réclame la libération de leur camarade, Kinshasa, RDC, 7 août 2017. (Facebook/Fortunat Kasango)

La justice congolaise a requis vendredi trois ans d'emprisonnement contre un défenseur des droits de l'homme, alors que les partenaires internationaux de Kinshasa appellent à des mesures de "décrispation" après la publication d'un calendrier électoral.

Le ministère public a requis "trois ans de prison ferme" contre M. Timothée Mbuya accusé d'avoir "organisé une marche anarchique dans la ville de Lubumbashi", et incité à la "désobéissance civile et au manquement envers l'autorité établi".

"Nous espérons quele tribunal va se prononcer pour un acquittement", a réagi auprès de l'AFP Me Jonas Mulumba, avocat de M. Mbuya.

Président de l'ONG Justicia, M. Mbuya avait été arrêté le 31 juillet lors d'une manifestation réclamant la publication du calendrier électoral.

Ce calendrier a finalement été publié dimanche dernier et prévoit des élections le 23 décembre 2018.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont salué la publication de calendrier électoral tout en demandant à Kinshasa "la fin des poursuites motivées par des raisons politiques, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion et d'association pacifiques", selon le communiqué du département d'Etat.

Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila a vu son deuxième et dernier mandat prendre fin en décembre 2016. La Constitution interdit au président de se représenter, mais l'autorise à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur. Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait déjà des élections au plus tard fin 2017.

Depuis une année, les manifestations sont interdites ou réprimées en RDC.

Avec AFP

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