Les trois responsables de la SLFA nient les accusations.
La présidente de la SLFA, Isha Johansen, son vice-président Brima Kamara, dit Mazola, et son secrétaire général Chris Kamara ont été arrêtés mercredi soir puis conduits au siège de la Commission anti-corruption (ACC). Ils ont ensuite été remis au Département des investigations criminelles (DIC, police judiciaire), selon ces sources.
Le chef du DIC, Mohamed Kamara a indiqué que tous les trois avaient passé la nuit en garde à vue. Mme Johansen avait demandé son transfert à l'hôpital, en affirmant ne pas se sentir bien, une demande qui n'a pas été acceptée, a-t-il dit, faute de l'avis d'un médecin autorisé.
Aucune inculpation n'avait été prononcée à leur encontre jusqu'à jeudi en milieu de journée, a-t-il indiqué.
Les trois dirigeants sportifs et leurs avocats n'avaient pu être joints dans l'immédiat par l'AFP. Mais les responsables de la SLFA ont régulièrement réfuté les accusations de l'ACC à leur encontre, soupçonnant la commission anti-corruption d'"ingérence politique".
Ils ont été appréhendés en lien avec des "incohérences dans le rapport financier de la SLFA concernant des fonds publics et des dons d'un montant de 3,5 millions de dollars (plus de 3,1 millions d'euros", a expliqué à l'AFP le chef de l'ACC, Ady Macauley.
"Nous enquêtons à la fois sur les fonds alloués par la Fifa et par le gouvernement à la fédération", a-t-il précisé.
Les "écarts" en question auraient été constatés depuis l'arrivée de Mme Johansen à la tête de la SLFA en août 2013.
Mme Johansen, 51 ans, possède son propre club de football, le FC Johansen (première division), créé en 2004. Elle est la première femme à diriger la SLFA. Elle siège également au sein d'un comité de la Fifa.
Les arrestations des trois dirigeants de la SLFA sont intervenues quelques heures après le déclenchement par l'ACC d'une opération dite "Coup de tonnerre", visant à traduire en justice les personnes soupçonnées par cet organe anti-corruption, d'après Ady Macauley.
La commission les a invités plusieurs fois, "par écrit et par d'autres moyens, à se présenter devant nous, mais ils n'en ont pas tenu compte", a dit M. Macauley.
Avec AFP