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Trump dénonce la "censure" des voix conservatrices sur les réseaux sociaux


Le président Donald Trump s'adresse aux journalistes sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington, vendredi 17 août 2018
Le président Donald Trump s'adresse aux journalistes sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington, vendredi 17 août 2018

Le président américain Donald Trump a dénoncé avec véhémence samedi la suspension par les géants d'internet des activités de personnalités de la droite américaine sur les réseaux sociaux, parlant de "discrimination" et qualifiant de "malade" le comportement de deux chaînes de télévision.

Si le président américain ne mentionne à aucun moment son nom, cette salve de tweets matinaux intervient après l'offensive lancée la semaine dernière par des géants d'internet contre le conspirationniste américain Alex Jones, privé d'accès aux plateformes Facebook et Spotify notamment. Twitter a également restreint mardi, pour une semaine, le compte de ce commentateur d'extrême droite.

"Les réseaux sociaux discriminent absolument les voix Républicaines/Conservatrices", a écrit Donald Trump sur Twitter, promettant que son gouvernement ne laisserait pas ça arriver, sans apporter davantage de précisions.

"Ils font taire les opinions de beaucoup de personnes de DROITE alors qu'en même temps ils ne font rien pour les autres", a-t-il dénoncé. "La censure est quelque chose de très dangereux & absolument impossible à surveiller", ajoute-t-il dans un deuxième tweet, avant de s'en prendre, une nouvelle fois aux médias.

"Il n'y a rien d'aussi bidon que CNN et MSNBC et pourtant je ne demande pas à supprimer leur comportement malade", a tempêté M. Trump contre deux chaînes qu'il critique régulièrement.

"Laissons tout le monde participer, bon et mauvais", lance-t-il dans un troisième message posté sur le réseau social.

>> Lire aussi : La série américaine la plus populaire annulée après un tweet raciste de sa star

Fondateur du site InfoWars, Alex Jones est une personnalité médiatique affiliée à l'extrême droite, devenue une célébrité à la faveur de propos et théories conspirationnistes sur la fusillade de Sandy Hook, en 2012.

Facebook, qui a suspendu les quatre principales pages de l'Américain, a accusé celles-ci de "glorifier la violence" et "d'utiliser un langage déshumanisant pour décrire des personnes transgenres, musulmanes et immigrées", en infraction avec le règlement interne du réseau social.

Twitter, qui dans un premier temps ne s'était pas joint à l'initiative d’autres géants d'internet au nom du "débat public" selon son fondateur, Jack Dorsey, a finalement restreint mardi le compte du conspirationniste. S'il est toujours consultable par les internautes, M. Jones ne sera plus capable d'y poster de message pendant une semaine.

M. Dorsey a cependant affirmé que Twitter ne faisait aucune discrimination sur la base d'opinions politiques.

"Nous ne le faisons pas, point final", a-t-il assuré au cours d'une interview sur CNN dont des extraits ont été diffusés samedi. "Nous ne considérons pas les contenus sur la base des opinions politiques ou des idéologies. Nous considérons les comportements".

Chez Twitter, "nous devons être exempte de tout préjugé, que ce soit dans nos pratiques, nos règlements, la façon dont nous les appliquons et les outils que nous utilisons", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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