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Trump défend d'anciens employés de la Maison Blanche accusés de violences conjugales


Le secrétaire du personnel de la Maison Blanche, Rob Porter, au centre, remet un document au président Donald Trump, à gauche, dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, Washington, 20 janvier 2018.
Le secrétaire du personnel de la Maison Blanche, Rob Porter, au centre, remet un document au président Donald Trump, à gauche, dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, Washington, 20 janvier 2018.

Dans ces deux affaires d'abus conjugaux, c'est parole contre parole, mais Donald Trump semble déjà avoir tranché: le président américain a apporté son soutien à deux anciens employés de la Maison Blanche qui ont démissionné cette semaine, accusé de violences physiques par leurs ex-femmes.

"Des gens voient leur vie détruites et brisées par de simples accusations. Certaines sont vraies et certaines sont fausses. Certaines sont vieilles et certaines sont récentes", a tweeté le président américain samedi.

>> Lire aussi : La Maison Blanche admet des lacunes suite au départ d'un conseiller pour violences conjugales

Les destinataires de ce message de soutien? Très probablement Rob Porter et David Sorensen, deux anciens employés de la Maison Blanche qui ont respectivement quitté l'exécutif américain mercredi et vendredi, après des accusations de violences conjugales. Les deux hommes nient les faits qui leur sont reprochés.

"Quelqu'un qui est faussement accusé ne peut pas s'en remettre, sa vie et sa carrière sont finies. Ça n'existe plus les procédures équitables?", a ajouté le président américain sur son réseau social favori.

Rob Porter, qui était secrétaire du personnel de la Maison Blanche, est accusé par deux ex-épouses d'agressions physiques et d'abus psychologiques. L'une d'entre elles, Jennie Willoughby, a expliqué sur la chaîne CNN vendredi avoir vécu dans la "terreur permanente" pendant sa relation avec M. Porter.

>> Lire aussi : Un conseiller de Trump démissionne après des accusations de violences conjugales

Des photos de sa première femme, Colbie Holderness, avec un œil au beurre noir, ont également été publiées. Le coup a été asséné par Rob Porter, assure-t-elle.

Cela n'a pas empêché le président américain de réagir dès vendredi en soulignant le "moment difficile" que traverse l'homme de 40 ans. "Il a fait du très bon travail pendant qu'il était à la Maison Blanche", a-t-il souligné dans le Bureau ovale, en ajoutant: "Il dit qu'il est innocent et je pense qu'il faut s'en souvenir".

"Il n'y a pas de tolérance au sein de cette Maison Blanche ni de place en Amérique pour les abus conjugaux", a pour sa part réagi le vice-président Mike Pence depuis la Corée du Sud, se disant "atterré" par les accusations.

- Démission de John Kelly ? -

Ces dernières fragilisent tout l'entourage de M. Trump puisque John Kelly, le secrétaire général de la Maison Blanche, est accusé d'avoir eu connaissance des faits reprochés à Rob Porter. Le New York Times affirmait vendredi soir que le président était furieux contre M. Kelly, notamment à cause de ses affirmations mensongères selon lesquelles il avait œuvré activement au renvoi de Rob Porter dès que les accusations ont émergé.

Toujours selon le New York Times, le secrétaire général de la Maison Blanche pourrait même démissionner, et Donald Trump envisagerait de le remplacer par Mick Mulvaney, le directeur du budget de la Maison Blanche, l'élu de Californie Kevin McCarthy ou Gary D. Cohn, son conseiller économique. Le nom de son ami Thomas J. Barrack Jr, un homme d'affaires, est également mentionné.

David Sorensen, l'autre employé de la Maison Blanche accusé de violences conjugales, était chargé de la rédaction des discours. Son ancienne épouse, Jessica Corbet, a témoigné dans le Washington Post avoir subi des violences physiques de sa part, décrivant notamment comment il l'a brûlée avec une cigarette et l'a cognée contre un mur. Des accusations rejetées en bloc par son ancien mari.

"En fait, j'étais la victime de violences physiques répétées, pas elle", a-t-il même déclaré dans un communiqué transmis au Washington Post.

L'attitude du 45e président des Etats-Unis vis-à-vis d'hommes accusés de violences sur des femmes avait déjà été critiquée lorsqu'il avait choisi de soutenir Roy Moore, candidat républicain malheureux à une élection sénatoriale en Alabama. Le magistrat ultra-conservateur était accusé d'agressions sexuelles sur mineur.

"Il dit que cela ne s'est pas passé. Et, vous savez, il faut aussi l'écouter", avait plaidé l'ancien magnat de l'immobilier en novembre.

Donald Trump, lui-même accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, s'était vanté en 2005 dans une vidéo publiée pendant la campagne présidentielle de 2016 de pouvoir "attraper" les femmes "par la chatte" grâce à sa célébrité.

Avec AFP

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