Le document en question est une note qui rejette les accusations d'abus de pouvoir de la police fédérale (FBI) et du ministère de la Justice dans l'enquête sur l'affaire russe. Elle répond à une note républicaine, que Donald Trump avait accepté de publier, mais contient selon le conseiller juridique de la Maison Blanche "de nombreux passages classifiés et particulièrement sensibles".
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"Les démocrates ont envoyé une note de réponse très politique et longue, laquelle, ils le savaient (...), aurait dû être lourdement censurée, après quoi ils auraient accusé la Maison Blanche d'un manque de transparence", a tweeté le président républicain.
"Leur ai dit de refaire et renvoyer en bonne et due forme!", a conclu le milliardaire, n'excluant donc pas la possibilité de publier cette note comme il avait déclassifié la républicaine.
Le chef du FBI Christopher Wray et le numéro deux du ministère de la Justice Rod Rosenstein se sont dits inquiets d'une publication de la note démocrate, pour "la protection des sources et méthodes du renseignement, les enquêtes en cours et d'autres informations sensibles similaires". Ils avaient déjà exprimé des réserves similaires avant la publication de la précédente note.
La cheffe de la minorité démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait toutefois dénoncé vendredi soir le refus de M. Trump de rendre la note démocrate publique, évoquant "une tentative particulièrement éhontée de dissimuler la vérité sur le scandale Trump-Russie au peuple américain".
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Dans la note déclassifiée il y a quelques jours et concoctée par des républicains du Congrès, ces derniers décrivent notamment ce qu'ils considèrent comme un abus de pouvoir du FBI lors de la mise sur écoute à partir d'octobre 2016 de Carter Page, conseiller de M. Trump durant la campagne présidentielle.
Depuis, les démocrates craignent que ce mémo ne serve de prétexte pour renvoyer des responsables du FBI et du ministère de la Justice, et ainsi entraver l'enquête du procureur spécial Robert Mueller portant sur une éventuelle collusion entre Moscou et l'équipe de campagne du républicain pour le faire gagner lors de l'élection.
Avec AFP