Selon le compte-rendu de l'appel diffusé par l'exécutif américain, M. Trump n'a émis aucune réserve sur le déroulement du scrutin, remporté d'une courte tête par l'homme fort d'Ankara avec un peu plus de 51% des suffrages.
Quelques heures plus tôt, le département d'Etat américain avait par contre pris note des inquiétudes exprimées par les observateurs de l'OSCE, mettant en particulier en exergue les "irrégularités" observées le jour du scrutin.
S'il n'avait pas remis en cause les résultats de cette consultation, il avait exhorté, par la voix de son porte-parole, les dirigeants turcs à respecter l'opposition et la liberté d'expression.
Donald Trump "a parlé aujourd'hui avec le président turc Recep Tayyip Erdogan pour le féliciter de sa récente victoire au référendum", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, confirmant une conversation téléphonique dévoilée quelques heures plus tôt par l'agence d'Etat turque Anadolu.
Lors de cet échange, MM. Trump et Erdogan ont également "évoqué l'action des Etats-Unis en réponse à l'usage par le régime syrien d'armes chimiques", a précisé la Maison Blanche, dans une allusion aux tirs de Tomahawks américains du 7 avril sur la base aérienne syrienne de Al-Chaayrate.
Selon Washington, c'est de cette base qu'ont décollé les avions syriens accusés par une grande partie de la communauté internationale d'avoir bombardé le village de Khan Cheikhoun trois jours plus tôt avec un gaz toxique.
"Le président Trump a remercié Erdogan de soutenir cette action des Etats-Unis et les dirigeants ont convenu de l'importance de tenir le président syrien Bachar al-Assad pour responsable" de ses actes, a ajouté la Maison Blanche.
Si le président turc avait salué ces frappes américaines contre le régime syrien, il les avaient qualifiées d'insuffisantes: "Je salue cette mesure concrète et positive. Est-ce suffisant ? Je ne crois pas", avait déclaré M. Erdogan.
Les présidents des Etats-Unis et de la Turquie, alliés dans la lutte contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, "ont également discuté de la campagne anti-Etat Islamique et de la nécessité de coopérer" dans la lutte antiterroriste, a souligné la Maison Blanche lundi.
Avec AFP