Le Rwanda est éligible à l'Agoa (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial mis en place en 2000 sous l'administration Clinton pour faciliter et réguler les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l'Afrique.
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Au fil des ans, 6.000 produits ont pu bénéficier de réductions de taxes à l'importation, mais ces avantages commerciaux ne sont applicables que sous certaines conditions. Les pays participants à l'Agoa doivent remplir des conditions concernant les droits de l'Homme, la bonne gouvernance et la protection des travailleurs mais aussi n'appliquer aucune interdiction douanière pour les produits américains sur leur territoire.
En 2017, le nombre des pays éligibles à l'Agoa s'est élevé à 38.
"Le président estime qu'une suspension de ces avantages plutôt qu'une sortie du Rwanda de l'Agoa, pourrait permettre de poursuivre les discussions dans le but de restaurer l'accès au marché (aux produits américains) et permettre au Rwanda de respecter les exigences de l'Agoa", indique un communiqué du représentant américain du Commerce (USTR).
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L'administration Trump avait décidé de mener une enquête sur le Rwanda mais également sur la Tanzanie et l'Ouganda en mars 2017 à la demande de l'association américaine de textiles d'occasion et recyclés (SMART) qui dénonçait l'imposition de droits de douanes sur les exportations américaines par ces trois pays.
"Le président ne suspend pas les avantages sur les produits importés de Tanzanie et d'Ouganda parce que chacun d'eux a pris des mesures pour éliminer les droits de douane prohibitifs sur les importations de vêtements et chaussures d'occasion" américains, commente également l'USTR.
Avec AFP