"Le chef du gouvernement a décidé de relever les délégués (équivalent de sous-préfets) de Tataouine-sud, Gafsa-sud et Douz-nord (dans le centre et le sud) de leurs fonctions", selon un communiqué laconique ne donnant pas plus de détails.
Mais le porte-parole du parquet de Gafsa, Mohamed Ali Barhoumi, a indiqué à l'AFP que le délégué de Gafsa-sud avait été arrêté en flagrant délit de corruption après la plainte d'un citoyen.
Ce dernier avait demandé la prolongation du bail d'un espace commercial. Mais une fois l'autorisation accordée, le délégué de Gafsa-sud -qui occupe également le poste de maire- l'avait appelé pour lui demander de le remercier par un pot-de-vin, selon M. Barhoumi.
Le commerçant a d'abord obtempéré mais les demandes ne cessant pas après de premiers paiements, il a décidé de porter plainte.
C'est au cours d'un piège tendu par la police judiciaire, au cours duquel le citoyen a remis 500 dinars (un peu plus de 200 euros) au délégué, que ce dernier a été arrêté, a expliqué le porte-parole du Parquet.
La corruption, déjà très présente sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011), est devenue endémique avec une banalisation de la petite corruption dans tous les domaines du quotidien. Depuis son entrée en fonctions l'été dernier, le gouvernement affirme que la lutte contre la corruption est l'une de ses priorités.
Avec AFP