Cette mesure d'exception a été prolongée "sur tout le territoire tunisien pour trois mois à partir du 19 octobre", soit jusqu'à janvier 2017, indique un communiqué de la présidence.
La Tunisie est confrontée depuis sa révolution en 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste armée. L'état d'urgence est en vigueur sans discontinuer depuis un attentat contre la garde présidentielle le 24 novembre 2015 en plein Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par le groupe extrémiste Etat islamique (EI).
Le pays avait auparavant été le théâtre de deux autres attaques majeures du groupe EI, en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, sont mortes.
La Tunisie connaît depuis une relative accalmie, mais des groupes jihadistes restent actifs en particulier dans les montagnes de l'intérieur: fin août, un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué une attaque à l'explosif près de Kasserine (centre-ouest) dans laquelle trois soldats ont été tués.
Ces décès se sont produits le jour de l'entrée en fonctions du gouvernement d'union, qui a fait de "la lutte contre le terrorisme" l'une de ses priorités.
L'état d'urgence permet notamment d'interdire les grèves et les réunions "de nature à provoquer ou entretenir le désordre", de fermer provisoirement "salles de spectacle et débits de boissons" ou encore de "prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature".
Avec AFP