M. Chahed participera mardi matin à une cérémonie officielle à Ben Guerdane, pour commémorer ces attaques lors desquelles 13 membres des forces de l'ordre et sept civils ont péri, tandis qu'au moins 55 jihadistes ont été abattus dans la riposte.
Mais, alors que le pouvoir central est régulièrement accusé de marginaliser le centre et le sud du pays -au risque de faire le jeu des extrémistes-, le chef du gouvernement a débuté cette tournée par une visite sur l'île touristique de Djerba.
Il a notamment fait le point sur la construction d'une usine de dessalement de l'eau de mer, d'un coût d'environ 70 millions d'euros, regrettant le retard pris par le projet.
Interrogé par l'AFP, le ministre de l'agriculture, Samir Ben Taïeb, a également déploré ce "léger retard", tout en soulignant l'importance de ce projet.
Il s'inscrit dans une "vision globale", que l'ensemble du centre et du sud de la Tunisie -des régions particulièrement arides-, soient "desservis par de l'eau dessalée", a-t-il dit.
Une usine a déjà été inaugurée récemment à Tozeur (sud-ouest) et une autre unité, d'un montant de près de 300 millions d'euros, doit voir le jour à Sfax (centre-est), la deuxième agglomération du pays.
Selon M. Bettaïeb, l'ensemble de ces projets doivent bénéficier "à près de 420.000 habitants".
Durant la journée, Youssef Chahed et sa délégation se sont aussi rendus sur le site d'une usine d'enfouissement de déchets, toujours à Djerba, puis dans la région de Médenine, où le Premier ministre a annoncé la relance d'un projet de "pole des énergies renouvelables", pour 45 millions d'euros.
Les attaques jihadistes du 7 mars 2016 contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, ville frontalière de la Libye, n'ont pas été revendiquées. Mais les autorités tunisiennes ont affirmé qu'elles visaient à créer un "émirat" du groupe extrémiste Etat islamique (EI).
Elles faisaient suite aux attentats de 2015 contre le musée du Bardo, à Sousse et contre un bus de la garde présidentielle à Tunis (72 morts au total), tous revendiqués par l'EI.
La Tunisie n'a pas connu d'attaque majeure depuis mais reste sous état d'urgence.
Avec AFP