"186 membres des forces armées et 30 personnels de la gendarmerie sont en fuite. Parmi eux se trouvent neuf généraux", a dit Numan Kurtulmus, porte-parole du gouvernement, au terme d'un conseil des ministres.
Ces personnes sont activement recherchées par la police dans le cadre de la vaste purge menée en Turquie depuis le coup d'Etat raté du 15 juillet contre le président Recep Tayyip Erdogan, qui a été imputé par Ankara aux sympathisants du prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, a souligné M. Kurtulmus devant la presse.
Jusqu'ici la purge, menée dans une Turquie sous état d'urgence, a touché de plein fouet l'armée -- qui a vu le limogeage de près de la moitié de ses généraux --, la justice, l'éducation et la presse.
"Cette tentative avait pour but de provoquer une guerre civile en Turquie afin d'ouvrir la voie à une occupation du pays", a affirmé le porte-parole, sans fournir de précisions.
M. Kurtulmus a par ailleurs indiqué que 10 ressortissants étrangers avaient fait l'objet de procédures judiciaires après le putsch avorté, dont neuf qui sont soupçonnés d'avoir des liens avec FETO (acronyme forgé par Ankara pour le réseau güleniste)
"Quatre d'entre eux ont été inculpés, l'un a été libéré, un autre est en fuite et trois autres sont toujours en détention", a-t-il dit, sans préciser leur nationalité.
D'autre part, les trois millions de fonctionnaires qui avaient été rappelés à regagner leur poste après le 15 juillet pourront repartir en congé annuel, a ajouté M. Kurtulmus.
Avec AFP