Au moins six personnes ont été tuées dimanche à Kinshasa lors de la dispersion par les forces de sécurité de marches organisées à la sortie des églises après la messe contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à l'appel d'un collectif catholique, selon un bilan provisoire de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
Les autorités congolaises, qui avaient interdit ces marches, parlent de deux morts par "balles perdues" mais l'Eglise catholique a également avancé un bilan provisoire de six morts.
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"Ces actes répréhensibles vont à l'encontre de l'engagement affiché du gouvernement de créer les conditions propices pour l'organisation des élections et appellent des enquêtes judiciaires effectives afin que les responsables puissent en répondre devant la justice", a estimé une porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, dans un communiqué.
"Il appartient à l'ensemble des acteurs congolais de tout mettre en œuvre pour parvenir à l'organisation d'élections en 2018, dans un esprit de dialogue", a-t-elle ajouté.
"Le cadre est tracé par la Constitution et l'Accord politique de la Saint Sylvestre", signé le 31 décembre 2016 sous l'égide de l'Eglise, pour sortir du blocage politique en RDC, souligne la porte parole.
"Il incombe aux autorités congolaises de garantir le respect et le plein exercice des droits humains et des libertés fondamentales, y compris le droit de manifester pacifiquement. Il s'agit d'un élément essentiel qui, combiné aux mesures de 'décrispation' prévues dans l'Accord, est indispensable pour l'organisation d'élections crédibles", selon l'UE.
Le deuxième et dernier mandat de M. Kabila s'est achevé le 20 décembre 2016, mais il n'a pas voulu quitter le pouvoir. La commission électorale a programmé des élections présidentielles pour le 23 décembre 2018.
Avec AFP