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Ukraine : nouvelles réactions aux déclarations du président Trump


Le président Donald Trump lors d’une session d'affaires à la Maison Blanche avec les gouverneurs d'Etats américains réunis à Washington DC pour la réunion hivernale de la ‘National Governors Association’ (NGA), le 21 février 2025.
Le président Donald Trump lors d’une session d'affaires à la Maison Blanche avec les gouverneurs d'Etats américains réunis à Washington DC pour la réunion hivernale de la ‘National Governors Association’ (NGA), le 21 février 2025.

Les réactions aux propos du président américain Donald Trump critiquant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky se sont poursuivies. M. Trump a réitéré son affirmation selon laquelle M. Zelensky est un dictateur parce qu’il n’a pas organisé d’élections depuis l’invasion russe de février 2022.

De nouvelles attaques russes ont été menées jeudi contre les villes ukrainiennes d’Odessa et de Kiev, alors que l’Europe continuait de commenter les déclarations du président américain Donald Trump, qui a dit que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky se comportait en « dictateur » en ne tenant pas d’élections et ne cherchait pas à mettre un terme à la guerre.

« Il y a trois ans, un pays a illégalement envahi un autre. Et depuis, les Ukrainiens se battent pour leur liberté », a estimé John Healey, secrétaire à la Défense du Royaume-Uni.

Certains alliés de longue date indiquent constater un changement dans le partenariat sécuritaire avec les États-Unis.

« L’Europe prend conscience qu’elle ne peut pas déléguer sa sécurité à d’autres puissances. Le gouvernement français est solidaire avec l’Ukraine qui lutte pour sa liberté, mais aussi pour notre sécurité européenne », a affirmé Sophie Primas, porte-parole du gouvernement français.

Les propos de M. Trump sur l’Ukraine ont attiré de vives critiques de la part des élus démocrates du Congrès américain.

« Exiger une élection avant d’obtenir un cessez-le-feu ou une paix juste et durable revient à mal interpréter, voire à déformer, qui est l’agresseur et qui est la victime. Le président Poutine de Russie n’a jamais été élu lors d’une élection libre et équitable », a jugé le démocrate Chris Coons, membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

Certains élus républicains ont également contesté l’affirmation selon laquelle l’Ukraine aurait déclenché la guerre avec la Russie – mais d’autres ont rejoint le président Trump en demandant la tenue d’élections en Ukraine.

« Notre président a raison de dire qu’ils n’ont pas organisé d’élections depuis longtemps et qu’ils sont pratiquement sous loi martiale. Ce n’est pas une bonne chose. Lorsqu’on prétend défendre la démocratie, il faut aussi la pratiquer », a déclaré le sénateur républicain Josh Hawley.

L’ancien président russe Dmitri Medvedev, aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité de Russie, a écrit sur X : « Si l’on m’avait dit il y a seulement trois mois que ces mots viendraient du président américain, j’aurais éclaté de rire. »

Pour Liana Fix, du think tank américain Council on Foreign Relations, les critiques de M. Trump reprennent les allégations russes contre l’Ukraine : « Nous devons voir cela comme une tentative de Donald Trump de saper la légitimité du président ukrainien Volodymyr Zelensky – et, dans le pire des cas, comme une manière pour Trump d’adopter la position russe. »

Volodymyr Zelensky a rencontré jeudi à Kiev l’envoyé américain en Ukraine, Keith Kellogg, mais une conférence de presse, prévue initialement, a été annulée à la demande des États-Unis.

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