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Un ancien ministre camerounais en fuite rapatrié au Cameroun


Un avion à l’aéroport Felix Houphouët-Boigny à Abidjan, Côte d’Ivoire, 28 novembre 2017. (Photo d'illustration)
Un avion à l’aéroport Felix Houphouët-Boigny à Abidjan, Côte d’Ivoire, 28 novembre 2017. (Photo d'illustration)

Un ex-ministre camerounais sur lequel pèsent des soupçons de malversations financières, a été arrêté au Nigeria puis ramené jeudi à Yaoundé, tandis qu'un ancien recteur de l'université de Douala a été écroué.

Ancien ministre de l'Eau et de l'Energie, Basile Atangana Kouna, a été arrêté jeudi au Nigeria alors qu'il tentait de "s'enfuir", a affirmé un officier de police, confirmant une information relayée par plusieurs journaux camerounais.

La fuite de celui qui est surnommé "Don Basilo" et qui, selon la presse était interdit de sortie du Cameroun, a alimenté la chronique sur les réseaux sociaux depuis au moins 72 heures.

Certains le disaient tantôt au Canada, tantôt sur une route du sud du pays pour fuir à l'étranger, ou bien encore au Tribunal criminel spécial (TCS) de Yaoundé, une juridiction dédiée à la grande corruption.

>> Lire aussi : Les "efforts" de l'armée doivent être "poursuivis" au Cameroun selon Biya

Nommé ministre de l'Eau et de l'Energie en 2009, il a été limogé début mars à l'occasion d'un remaniement ministériel. Des soupçons de détournements de fonds publics pèsent sur lui, selon la presse.

Il avait auparavant dirigé la Cameroon water utilities corporation (Camwater) entreprise publique du secteur de l'eau dont un autre ancien directeur, Jean William Sollo, a été écroué mercredi pour malversations financières présumées.

Une autre personnalité, Dieudonné Oyono, ancien recteur de l'université de Douala, a par ailleurs été écrouée jeudi soir, selon des sources concordantes qui évoquent des détournements présumés de fonds publics sans que l'on sache ce qui lui est reproché concrètement.

M. Oyono a été coordinateur du Programme national de gouvernance, organe officiel chargé d'orienter le développement économique et social.

En 2006, le Cameroun a lancé l'opération nationale de lutte contre la corruption, baptisée "opération Epervier". Plusieurs anciens dirigeants de sociétés d'Etat, des ex-ministres - y compris un ancien Premier ministre -, sont derrière les barreaux.

D'autres personnalités sont actuellement visées dans d'autres procédures de détournements pouvant aboutir à des détentions provisoires, a affirmé une source judiciaire à l'AFP.

Le niveau de corruption dans le pays demeure néanmoins "préoccupant", selon la Commission nationale anti-corruption (Conac).

Le Cameroun est classé 153e sur 180 pays dans le classement 2017 de l'indice de perception de la corruption de l'ONG Transparency international, une perte de 8 places par rapport à 2016.

Avec AFP

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