L'attaque a été menée dimanche soir. Le restaurant, fréquenté aussi bien par des touristes que par la population locale, était particulièrement rempli, de nombreux musulmans y étant venus rompre le jeûne en ce début de ramadan, a indiqué à l'AFP Hassan Nassir Ali, un porte-parole de la police locale.
"L'assaillant, âgé de 20 à 25 ans, est entré dans le restaurant et a poignardé les gens avant de s'enfuir", a précisé M. Ali, selon lequel les premiers éléments de l'enquête montrent que cet homme "souffre de troubles mentaux, provoqués par l'utilisation de drogues".
"Nous ne pensons pas que ce soit lié au terrorisme, mais c'est mauvais pour notre industrie du tourisme", a ajouté le porte-parole. "Nous le traquons encore".
Selon lui, les blessés incluent une Française de 66 ans blessée près de l'oeil, deux Allemandes de 20 et 24 ans blessées à la tête et un Canadien blessé près de la bouche. Les blessures des deux Tanzaniens, âgés de 24 et 55 ans, n'ont pas été précisées.
Tous ont quitté l'hôpital, à l'exception de la ressortissante française, qui reçoit encore des soins.
Un témoin oculaire, Omar Hassan, a lui décrit comment le suspect, armé d'un couteau, a pénétré dans le restaurant Lukmaan, au coeur de la vieille ville de Stone Town, puis attaqué un Tanzanien et trois touristes "qui étaient là pour le repas du soir".
"Après que l'attaque eût provoqué la panique dans le restaurant, l'assaillant a aussi poignardé deux autres personnes en s'échappant", a ajouté le témoin.
Avec ses plages de sable blanc et ses eaux aux reflets turquoises, l'archipel semi-autonome de Zanzibar est une destination touristique très populaire.
Zanzibar a été le théâtre de tensions politiques et interconfessionnelles ces dernières années - avec des attaques à la grenade - et ces violences ont affecté le secteur clé du tourisme.
En 2014, deux bombes avaient explosé dans la cathédrale anglicane de Stone Town et dans un bar en bord de mer fréquenté par des touristes, sans faire de victimes.
En 2013, deux jeunes filles, volontaires britanniques, puis un prêtre, avaient été attaqués à l'acide, des attaques que les autorités ont attribuées à des islamistes radicaux liés aux shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda.
Avec AFP