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Un Belgo-Américain bientôt extradé pour la Belgique pour esclavage et trafic de "diamant de sang"


Des chrecheurs du diamand à Waiima, Sierra Leone
Des chrecheurs du diamand à Waiima, Sierra Leone

La justice espagnole a décidé d'extrader l’homme d’affaires belgo-américain Michel Desaedeleer vers la Belgique. Il avait été interpellé vendredi à l'aéroport de Malaga, dans le Sud de l'Espagne, alors qu'il s'apprêtait à partir aux Etats-Unis, où il réside.

La justice belge le recherche depuis une plainte déposée contre lui à Bruxelles en janvier 2011 par cinq anciens forçats des mines de diamants au Sierra Leone.

Ces diamants ont financé la guerre civile qui a ensanglanté ce pays d'Afrique de l'ouest de 1991 à 2002.

"C'est la toute première fois qu'un homme d'affaires est arrêté pour son implication dans les deux crimes internationaux de pillage de 'diamants de sang' et d'esclavage de civils", a souligné l'ONG suisse Civitas Maxima, chargée de défendre les victimes de crimes de guerre, et qui a constitué un dossier contre M. Desaedeleer.

Les "diamants de guerre" ou "de sang", qui représentent 4% de la production mondiale selon Amnesty International, ont servi à financer des guerres civiles ayant déchiré le continent africain dans les années 1990.

Michel Desaedeleer, 64 ans, "est suspecté d'avoir participé, avec l'ex-président libérien Charles Taylor et avec les rebelles sierra-léonais du Front Révolutionnaire Uni (RUF) à la réduction en esclavage, un crime contre l'humanité, et au pillage des 'diamants de sang', un crime de guerre, dans le district de Kono dans l'est du Sierra Leone, entre 1999 et 2001", précise l'ONG suisse.

Charles Taylor soutenait le RUF, qui avait recours au travail forcé de civils dans l'exploitation des mines de diamant.

"Dans un climat de terreur, ces 'esclaves' travaillaient jusqu'à 15 heures par jour, menacés par des armes", a souligné Alain Werner, avocat et fondateur de Civitas Maxima.

Le nom de M. Desaedeleer avait été mentionné dès 2000 dans un rapport de l'ONU sur le trafic de diamants au Sierra Leone.

Avec AFP

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