"Hier matin (dimanche) j'ai vu le procureur de Moundou, qui m'a dit qu'il n'y avait pas de charge retenue contre moi", a déclaré à l'AFP M. Adoum, chef du Parti national républicain, rentré dimanche soir dans la capitale N'Djamena.
M. Adoum avait été arrêté samedi à Moundou, capitale économique du Tchad, suite à une altercation entre la police et une délégation de chefs de parti de l'opposition venus apporter leur soutien à l'ex candidat à l'élection présidentielle de 2016 et ex-maire de Moundou Laokein Médard.
Celui-ci a été arrêté le 13 juillet, mis en examen le 17 pour "détournement de biens" et "complicité" et est actuellement détenu à la prison de Moundou.
La police a par ailleurs arrêté ce lundi à Moundou le militant Bruno Guelkor, qui imprime depuis une semaine des t-shirts "Collectif soutenons Laokein, Libérez-le", a appris l'AFP auprès de Me Boniface Mouandilmadji, avocat de M. Médard.
"Les gens qui portent ces t-shirts sont déshabillés par la police", selon l'avocat, qui parle de l'affaire Médard comme d'une affaire "politique" visant l'opposition tchadienne.
Arrivé en troisième position à la dernière présidentielle d'avril 2016, Laokein Médard a été destitué de sa mairie fin juin pour "malversations financières" par le conseil municipal de Moundou.
Avec AFP