"Six individus armés et non identifiés ont attaqué le poste de douanes de Batié mardi soir vers 20h30 TU. Un douanier a perdu la vie au cours de cette attaque qui a duré près de deux heures", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Selon des habitants, joints au téléphone depuis Ouagadougou, "des tirs nourris puis sporadiques ont été entendus jusqu'à minuit", suscitant une psychose au sein de la population qui célébrait la fête de l'Aïd ou Tabaski.
Plusieurs magasins et boutiques étaient toujours fermés au lendemain de cette attaque, première du genre dans la localité, selon ces habitants qui évoquent une "psychose au sein de la population".
"Le poste de douanes a été saccagé et le matériel informatique et roulant, notamment deux motocyclettes, a été incendiés", a indiqué à l'AFP un officier supérieur. Un pistolet automatique et une kalachnikov ont également été emportés.
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Un "renfort de militaires" venu de Gaoua, à une soixantaine de km de Batié, a permis de mettre "en déroute les assaillants", a-t-il poursuivi, précisant qu'un "ratissage a été entrepris par les forces de défense et de sécurité pour retrouver les traces des présumés terroristes".
Frontalière de la Côte d'Ivoire et du Ghana, la ville de Batié est réputée être une zone de trafics divers où écument des bandits qui multiplient également des actes d'assassinat.
En 2015, un directeur provincial de police avait été abattu au cours d'une attaque près de cette localité.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières et qui s'étendent sur plusieurs régions du pays.
Avec AFP