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Un embargo de six mois dans les médias contre le ministre de la Justice en RDC


Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice, à Kinshasa, le 1er janvier 2017
Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice, à Kinshasa, le 1er janvier 2017

L'Union nationale de la presse du Congo a annoncé avoir imposé vendredi un embargo contre le ministre de la Justice, Alexis Thambwe, interdit de passer dans tous les médias en République démocratique du Congo après des propos jugés "offensants" envers des journalistes.

La corporation a "décrété un embargo de six mois à partir de mardi (24 juillet) contre le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba", a déclaré à l'AFP Joseph Kasonga Tshilunde, président de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC).

Selon M. Tshilunde, le ministre Thambwe a traité lundi des journalistes congolais de "minables, misérables, des personnes qui écrivent n'importe quoi pour peu d'argent, 1.000 ou 1.500 dollars de Moïse Katumbi et continuent à lui accorder la parole".

"Ces propos sont offensants, méprisants, irresponsables et irrespectueux", a-t-il tranché.

C'est pourquoi l'UNPC, en sa qualité de cadre fédérateur de tous les journalistes et organisations professionnelles des médias en RDC, avait exigé de M. Thambwe "le retrait, dans les 48 heures de ces propos".

"N'ayant pas réservé une suite à notre lettre", pendant les six prochains mois, M. Thambwe "ne pourra passer ni intervenir dans aucun médias congolais à Kinshasa tout comme dans les différentes provinces du pays", a précisé M. Tshilunde.

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"Une marche de protestation est projetée" contre le ministre de la justice dans les prochains jours ainsi que le dépôt d'un mémorandum auprès du Premier ministre, a encore indiqué le président de l'UNPC.

M. Katumbi, ex-gouverneur du Katanga est un richissime homme d'affaires, passé en opposition en 2015. Candidat déclaré à la présidentielle prévue le 23 décembre en RDC, M. Katumbi vit en exil après sa condamnation à trois ans de prison en 2016 dans une affaire immobilière. Il est menacé d'arrestation dès son retour en RDC.

"Le ministre ne compte pas réagir" à cette décision a déclaré à l'AFP une source au ministère de la Justice selon laquelle il s'agit d'une "dramatisation : le ministre avait parlé de certains journalistes" et non de toute la corporation.

Le climat politique est tendu en RDC, à l'approche d'échéances potentiellement explosives en raison des élections prévues le 23 décembre 2018 qui doivent désigner le successeur du président Joseph Kabila.

Avec AFP

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