Depuis que ses bureaux et son domicile ont été perquisitionnés le 9 avril par les enquêteurs fédéraux, le sort de Michael Cohen et sa loyauté envers le président, pour lequel il a travaillé 10 ans durant, font l'objet d'intenses spéculations.
Surnommé le "pitbull" de Trump pour lequel il a géré de nombreux dossiers délicats, il s'était dans le passé dit prêt à "prendre une balle" pour protéger le président.
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Depuis, beaucoup spéculent sur le fait que Cohen pourrait, en cas d'inculpation, décider de coopérer avec les enquêteurs pour éviter une lourde peine et leur fournir des informations potentiellement compromettantes pour le président.
Michael Cohen, marié à une immigrée ukrainienne, a semblé conforter cette possibilité dans une interview à la chaîne ABC diffusée lundi.
Interrogé pour savoir ce qu'il ferait s'il devait choisir entre protéger le président ou protéger sa famille, il a choisi la deuxième possibilité.
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"Pour être parfaitement clair, c'est à ma femme, ma fille, mon fils et mon pays que va d'abord ma loyauté", a-t-il déclaré à ABC.
Personne ne sait exactement de quoi et quand pourrait être inculpé Cohen.
Depuis les perquisitions, lors desquelles des millions de fichiers ont été saisis, cet avocat et homme d'affaires est perçu comme en sursis.
Les documents saisis font l'objet d'un tri laborieux, sous contrôle d'un juge, pour écarter ceux qui pourraient relever de la relation confidentielle avocat-client entre Cohen et Trump.
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Le tri devrait s'achever le 5 juillet, et Cohen doit changer d'avocat dès le tri terminé, retardant potentiellement son inculpation.
S'il a été impliqué dans des affaires parfois douteuses d'immobilier et de licences de taxis jaunes, Michael Cohen s'est surtout rendu célèbre pour avoir payé, juste avant l'élection présidentielle de 2016, 130.000 dollars à l'actrice du porno Stormy Daniels, qui affirme avoir été brièvement la maîtresse de Trump en 2006, en échange de son silence sur leur relation.
Ce paiement pourrait constituer un financement illégal de campagne électorale.
Cohen a aussi reçu, après l'élection, quelque 500.000 dollars d'une société d'investissement liée à l'oligarque russe Viktor Vekselberg, proche de Vladimir Poutine, ainsi que 1,2 million de dollars des laboratoires pharmaceutiques suisses Novartis, qui espéraient obtenir grâce à lui un accès à l'administration Trump.
Avec AFP