Les deux prévenus ont démenti les faits qui leur sont reprochés, reconnaissant seulement avoir bu deux bières et discuté ensemble dans la voiture près de la mer. Ils ont fait appel du jugement.
Le touriste franco-algérien de 33 ans, cadre dans une société marseillaise, était parti passer un week-end à Tunis où il a retrouvé vendredi soir une amie tunisienne avec qui il s'est arrêté sur la route touristique de Gammarth, au nord de Tunis, a indiqué à l'AFP l'avocat Ghazi Mrabet.
Interpellés et fouillés, ils ont été conduits au commissariat et lorsque la police leur a fait signe qu'ils pouvaient finalement partir, l'homme a invectivé les policiers, lançant: "'Je veux vos noms et vos immatriculations. J'ai l'intention d'en parler à mon ambassade'", a-t-il ajouté. Après cette sortie, la police a décidé finalement de le détenir.
Jugé mercredi par le tribunal cantonal de Carthage, l'homme, mis en examen entre autres pour "acte sexuel", a finalement écopé de quatre mois et demi de prison ferme pour "atteinte à la pudeur", "refus d'obtempérer", "outrage à un fonctionnaire public" et "atteinte aux bonnes moeurs".
La quadragénaire tunisienne a quand à elle écopé de trois mois fermes pour "atteinte à la pudeur", "refus d'obtempérer" et "état d'ébriété sur la voie publique".
Leur sort a déclenché de nombreuses protestations sur les réseaux sociaux.
"Le ministère de l'Intérieur ne doit plus s'occuper de l'intérieur de nos corps", écrivait ainsi un internaute, @wbensalah, se présentant comme ingénieur en Tunisie.
"On ne nous laisse même pas l'amour et l'eau fraîche", ironisait pour sa part sur Twitter Yamina Thabet, présidente de l'Association de soutien des minorités en Tunisie.
L'ambassade de France, contactée par l'AFP, a indiqué qu'une visite consulaire était envisagée prochainement, avec l'autorisation des autorités tunisiennes.
Avec AFP