Âgé d'une trentaine d'années, Carbone Beni "est admis depuis hier (mardi) à la clinique Ngaliema. Il a des douleurs très atroces au niveau du bas ventre et des genoux", a déclaré à l'AFP l'un de ses proches sous couvert de l'anonymat.
"Il est très faible", a-t-il ajouté, affirmant qu'il a subi des "tortures" pendant sa détention. Selon cette source, Carbone a été "conduit à l'hôpital par des agents de l'ANR, et est gardé par eux".
Approchée par l'AFP, une source de l'ANR a dit ne rien savoir sur l'hospitalisation du militant.
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Carbone Beni est l'un des responsables du mouvement Filimbi (Sifflet), arrêté le 30 décembre 2017 en même temps que quatre autres, tous opposés au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
"Ils sont détenus au secret, ils n'ont droit à aucune assistance d'un avocat et on ne connaît rien sur le motif de leur arrestation", a déclaré à l'AFP Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj).
"Le jour de leur arrestation, ils ont été brutalisés, ligotés, torturés. Carbone, principalement, a été tabassé pendant au moins une heure sur ordre d'un général", a-t-il affirmé.
La libération de ces militants avait été demandée au président Kabila le 28 avril par le collectif catholique à l'origine de trois marches sévèrement réprimées.
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La procureure générale de la Cour pénale internationale, Fatoumata Bensouda, est arrivée à Kinshasa où elle doit rencontrer des responsables officiels et tenir une conférence de presse jeudi.
Me Kapiamba a assuré qu'il devait rencontrer jeudi la procureure et évoquer ces détentions.
Avec AFP